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Un cadeau de Noël spécial de ZAPF

Freundlich lächelnde Frau mit rotem Schal vor weißer Wand im Büro mit ZAPF Dokumenten im Hintergrund.

Marie Mitterrand parle de son engagement en Afrique de l’Ouest

Marie Mitterrand est issue de l’une des familles les plus connues de France. Son père, Olivier Mitterrand, n’est pas seulement le neveu du défunt président français François Mitterrand, mais aussi le fondateur et président du conseil d’administration du groupe de promotion immobilière Les Nouveaux Constructeurs SA (LNC). Marie Mitterrand ne vit donc pas dans un luxe particulier. Cette mère de quatre enfants adultes est plutôt productrice et auteur de documentaires et consacre une grande partie de son temps libre à aider les plus démunis : Avec sa fondation Yara LNC, elle offre aux enfants du Niger, en Afrique de l’Ouest, une éducation et des perspectives d’avenir. Elle est venue passer une journée à Bayreuth, dans les locaux de ZAPF. Nous avons profité de l’occasion pour la rencontrer et nous entretenir avec elle.

 

Question : Madame Mitterrand, qu’est-ce qui vous amène à Bayreuth ?

Marie Mitterrand : J’ai le plaisir de recevoir, avec mon père, un don pour ma fondation Yara LNC lors de la fête de Noël de l’entreprise ZAPF GmbH. Les employés et les partenaires de ZAPF ont contribué à ce don. Les apprentis de ZAPF Young se sont également beaucoup investis. Je tiens à les remercier chaleureusement. ZAPF GmbH fait partie du groupe LNC depuis 2006. C’est pourquoi j’y suis venu à plusieurs reprises et je me réjouis toujours de l’atmosphère familiale et chaleureuse qui y règne.

 

Question : Avec votre père, vous avez créé Yara LNC en 2006 et vous êtes présidente de la fondation. Pourquoi vous engagez-vous en Afrique, et plus précisément au Niger ?

Marie Mitterrand : Je sais qu’il y a aussi des enfants et des jeunes pauvres en France ou en Europe, et ma famille et moi nous y engageons aussi. Mais il y a une grande différence avec l’Afrique. Là-bas, la pauvreté signifie n’avoir aucune chance et aucune perspective dans la vie. J’ai beaucoup voyagé avec mon père et j’ai découvert les conditions de vie en Afrique de l’Ouest. En nous engageant pour les enfants du Niger, nous aidons les plus pauvres parmi les pauvres. Ce pays d’environ 20 millions d’habitants est classé 189e sur 189 pays selon l’indice de développement humain des Nations unies. Il est composé à 90% de désert, a le taux de fécondité le plus élevé au monde avec plus de sept enfants par femme et la majorité des enfants ne vont pas à l’école avant quelques années ou pas du tout. Les filles et les femmes sont particulièrement touchées, car elles ne reçoivent pratiquement aucune éducation et sont mariées dans près de 80% des cas à un âge inférieur à 18 ans, voire 15 ans dans certains cas. C’est pourquoi nous souhaitons donner à ces enfants la possibilité de devenir des leaders dans leur pays et d’aider à changer les choses petit à petit sur le terrain.

 

Question : En quoi consiste exactement le travail de votre fondation ?

Marie Mitterrand : Nous avons mis en place un programme d’éducation pour les enfants et les jeunes, qui va de l’école primaire à l’université. Les enfants et les jeunes de notre projet sont principalement issus de villages de brousse pauvres et isolés ou de familles nomades et nous les sélectionnons avec soin. Certains d’entre eux fréquentent des écoles et des universités publiques à Niamey, la capitale, et à Zinder, la deuxième plus grande ville du pays. Dans ces deux villes, nous avons également construit nos propres centres de formation avec des écoles et des internats. Par exemple, nous avons ouvert en 2015 une école professionnelle avec cinq filières et en 2016 une école primaire, chacune avec un internat, à Zinder. Au début de cette année, nous avons inauguré un autre centre de formation pratique à Zinder. Et nous construisons actuellement un nouvel internat à Niamey.

 

Question : Y a-t-il des réussites dont vous êtes particulièrement fier ?

Marie Mitterrand : Oui, en fait, il y a 284 réussites, car c’est le nombre d’enfants et de jeunes que nous avons pu accueillir dans notre projet jusqu’à présent. Parmi eux, 186 fréquentent actuellement les classes 3 à 12, et l’un d’entre eux a même été admis à la « High School of Excellence », un lycée réservé aux meilleurs du pays. 17 jeunes adultes peuvent aller à l’université ou dans une école supérieure avec notre aide. 98 jeunes adultes suivent une formation spécialisée pour apprendre un métier. Et 15 jeunes adultes sont déjà entrés avec succès dans la vie active et travaillent comme enseignants, designers, assistants vétérinaires ou ont même ouvert leur propre petit restaurant. C’est tout simplement fantastique de voir les enfants évoluer et devenir des personnalités fortes. De plus, nous remarquons que les filles se marient plus tard et ont des enfants plus tard également.

 

Question : A quelle fréquence êtes-vous vous-même sur place ?

Marie Mitterrand : En moyenne, je me rends sur place environ trois fois par an. Il est important pour moi d’être très impliquée. Je connais toute notre équipe et, bien sûr, chaque enfant de notre projet et je sais comment ils vont. De plus, je suis toujours au courant de la situation financière et je reste en contact avec les institutions et les entreprises partenaires. Cette année, je prévois même mon cinquième voyage, car je veux me tenir au courant de l’avancement de nos projets de construction. Il est également important pour moi de souligner que chaque euro va au projet et que nous ne dépensons pas d’argent pour l’administration et l’organisation en France, et que je paie moi-même mes frais de voyage.

 

Question : Qu’avez-vous retenu et / ou appris de votre travail sur le terrain ?

Marie Mitterrand : Je me rends toujours compte à quel point nous sommes proches et semblables, nous les humains. Même si les circonstances et les milieux de vie sont totalement différents, les adolescents du Niger ne sont en principe pas différents des adolescents d’ici en France. Ils ont les mêmes désirs, les mêmes objectifs et les mêmes émotions. Pour eux aussi, les bonnes notes, les amitiés, l’amour, la reconnaissance et bien sûr le smartphone jouent un rôle important.

 

Question : Que souhaitez-vous pour l’avenir de Yara LNC ?

Je souhaite que le projet s’autofinance petit à petit et qu’à un moment donné, je puisse me retirer. C’est pourquoi nous travaillons aussi à générer des sources de revenus sur place, par exemple en intégrant désormais dans notre projet des enfants de familles aisées qui paient pour l’éducation et prennent ainsi en charge les frais des enfants de familles pauvres. Et bien sûr, j’espère que d’ici là, il y aura toujours des gens, comme le personnel de ZAPF, qui reconnaîtront la valeur de notre travail et nous soutiendront.